Lorsque j’ai commencé dans la photographie, j’ai commis certaines erreurs sur le plan business.
Au début, je mettais beaucoup d’énergie à chercher des clients sans savoir comment m’y prendre. C’était une autre époque, en 2014, on discutait via des forums. Les groupes Facebook ou Youtube n’était pas encore développés sur ce thème. Il n’y avait pas tous les réseaux sociaux d’aujourd’hui.
Entrons tout de suite dans le vif du sujet avec les 5 erreurs business que j’ai commises quand j’ai débuté la photo.
1. J’étais une bille en marketing
Je n’avais aucune notion de ce qu’était un client cible ou encore un tunnel de vente, une page de vente… J’avais d’énormes lacunes en marketing et lorsque j’ai découvert cet univers, ça a été une révélation. J’ai appris énormément grâce au marketing.
Pour moi, tous les photographes devraient se former à ça, car c’est la base pour pouvoir bien vendre. D’ailleurs, vendre n’est pas un gros mot, c’est simplement pouvoir proposer son service aux personnes qui en ont besoin.
J’ai réalisé que prendre le temps de définir clairement ma cible était essentiel. Comprendre en profondeur qui sont mes clients idéaux, leurs besoins, leurs attentes, leurs peurs et leurs préférences m’a permis d’adapter ma stratégie et mes offres pour mieux répondre à leurs besoins.
2. Je négligeais l’expérience client
Je n’avais pas réfléchis à l’expérience que je voulais offrir à mes clients, ni travaillé sur ce qu’ils vivent réellement pendant la séance.
Malheureusement j’ai gaspillé beaucoup d’énergie et de ressources dans le vent pendant de nombreuses années.
J’ai compris bien plus tard que ce n’était pas seulement la qualité de mes photos qui importait, mais toute l’expérience que je pouvais offrir à mes clients, de la première prise de contact jusqu’à la livraison des photos finales.
Avant, j’agissais assez robotiquement durant mes séances, en me concentrant sur l’aspect technique. Je parlais même à mes clients de choses techniques dont ils n’avaient clairement rien à faire. Je savais au fond de moi qu’ils s’en fichaient mais je ne pouvais pas m’empêcher de justifier pourquoi je me mettais ici, ou pourquoi je les plaçait là. Au fond de moi, je crois que ça m’aidait à me sentir légitime, car de cette façon, je leur montrais à quel point je m’y connaissais en technique.
Au fur et à mesure du temps, j’ai créé une vraie expérience client, en m’assurant que mes clients se sentent à l’aise, bien pris en charge et satisfaits à chaque étape du processus. Surtout, lors de la séance, je m’autorise davantage à les faire parler d’eux. Je leur demande ce qu’ils aiment, comment ils en sont arrivés là. Ils me dévoilent leur histoire et parfois même leurs difficultés. Les clients adorent raconter leur histoire. Et moi, j’adore les écouter, car en les connaissant davantage, il y a une meilleure connexion qui se créé entre nous. Et bien sûr, cela se ressent dans les photos. Les clients peuvent être beaucoup plus eux-mêmes, ils se lâchent, car ils ont l’impression d’être avec une amie. Ils peuvent s’exprimer librement.
Finalement, l’aspect relationnel est très important, surtout dans le domaine de la photo d’humains. C’est comme cela qu’on s’attache à ces personnes qu’on photographie, et qu’elles s’attachent à nous réciproquement. Ensuite, elles nous recommandent à leurs proches, car nous sommes maintenant des personnes de confiance.
Grâce à cette confiance, le résultat des photos compte un peu moins. Sauf si c’est vraiment raté, le client va adoré ses photos, car il aura passé un bon moment où il a pu être lui-même.
3. Je me trompais sur ce que voulais dire « avoir un style »
J’ai pris conscience que le style photographique était très important et qu’il pouvait être vraiment très poussé. Je m’explique. Au départ je pensais que le style c’était du genre « moody » ou « fine art », « posé » ou « lifestyle » et puis basta. J’ai compris plus tard que le style n’était pas que ça. Cela englobait une multitude de facteurs.
De l’heure de la prise de vues, aux objectifs que j’utilise, les angles de vues, à la lumière photographiée, la retouche, et aux styles de personnes. On pourrait allonger cette liste. Le truc, c’était de rester constant sur le plus de données possibles pour que les clients sachent exactement ce qu’ils vont avoir comme photos. Rien ne doit être laissé au hasard !
4. Je pensais faire de belles photos alors qu’elles étaient très moyenne et basiques
Je pensais que je maîtrisais la technique jusqu’à ce que je vois des photographes faire des choses beaucoup plus belles que les miennes xD
En regardant mon travail passé, je me rends compte que c’était vraiment nul et pourtant je pensais être bonne. Donc il ne faut jamais penser qu’on est bon. On est toujours mauvais et il faut apprendre tous les jours. Notre œil se développe au fur et à mesure. Aujourd’hui encore, même si je vis de la photo, je sais que je peux m’améliorer sur ce point.
5. Des tarifs pas rentables
Une erreur fondamentale a été de ne pas calculer mon tarif minimum.
Je me disais que ca ne servait à rien puisque, de toute façon, je n’arrivais déjà pas à vendre beaucoup de séance à 100 euros (le prix auquel j’ai débuté pour une séance famille d’une heure avec 50 photos).
Comme je vivais chez mes parents, je pouvais faire avec, le temps que ça se développe. Mais un jour, je me suis rendue compte que pour vivre vraiment des photos, il fallait que je passe par un calcul.
Au départ, j’en ai fait plusieurs, qui se sont avérés faux, même en suivant des formations soi-disant de pro… (et pas qu’une !) Les calculs étaient toujours mauvais. J’ai donc fini par faire ma propre méthode qui marche parfaitement !
Après avoir pris conscience des tarifs minimum que je devais appliquer, cela m’a ouvert les yeux sur le fait que je devais proposer une expérience client exceptionnelle. Car oui, mon tarif minimum était très haut comparé à la plupart des photographes. C’est là que je me rends compte que la majorité des photographes ne peuvent pas vivre de leur métier. C’est triste car de mon côté, je ne fais pas de photos si exceptionnelles (mais elles restent très correctes et constantes) et pourtant, j’ai des prix qui me permettent de bien vivre de la photo.
6. Un dernier pour la route
Je ne savais pas pourquoi je faisais de la photo. J’avais entendu dire qu’il fallait savoir pourquoi on faisait notre métier. Je me disais « ben parce que j’aime faire des photos » ou encore « c’est arrivé au fur et à mesure des choses ». Et puis je laissais vite tomber la réflexion en me disant que de toute façon ça ne changerait rien puisque je suis photographe de famille et mariage, un point c’est tout.
En fait je mettais un voile sur la raison d’être de mon métier et sur la vision que j’avais du monde grâce à ma façon de voir la photo. Cette raison donne aujourd’hui un vrai sens à ma vie et a clarifié complètement la façon dont j’aborde mon métier. Je connais les raisons profondes qui font que je fais de la photo et je la partage avec mes clients. Ces raisons guident une grande partie les grands choix que j’ai à faire dans mon business.
Je t’invite à te demander en quoi ton histoire ou ton expérience personnelle a fait que tu es le ou la photographe que tu es aujourd’hui. Quelles sont tes raisons profondes qui font que tu fais de la photo de cette manière. Si tu n’as pas ta façon de faire de la photo, il est temps d’y réfléchir intensément. Quelles sont tes croyances et tes valeurs dans la vie ?
Si c’est encore flou pour toi, n’hésites pas à t’inscrire à une visio avec moi. C’est gratuit et c’est un mardi sur deux.
Alors ?
Est-ce que toi aussi tu fais ou tu as fait ces erreurs dans ton parcours ?